Janvier 2016 - Ces textes sont travaillés avec Antoine l'enseignant spécialisé durant des séances d'écriture.
Tiffany 18 ans:
Avant,
j’étais à l’école Lapujade (une classe de l’IME l’Escolo). J’avais
beaucoup de difficultés scolaires. Après, je n’avais plus l’âge de
rester à Lapujade, je suis allée chez les scolaires à l’IMPRO
Lamarck.Avant, je n’avais pas confiance en moi. J’ai progressé en
français et en lecture parce que j’avais plus confiance en moi, j’ai eu
des aides et maintenant je sais travailler en autonomie. Je suis trop
gentille avec des personnes. Je suis sérieuse, polie et sociable. Je
pense à mon avenir qui est de partir de l’IMPRO Lamarck et trouver une
activité (danse).
Je vois mon avenir avec mon appartement et
fonder une famille et avoir de l’argent et travailler pour payer mon
loyer, mes factures. J’ai fait des stages en couture et en entretien
des locaux mais le métier entretien des locaux ne m’a pas plus. Je
passe beaucoup de temps avec ma famille, j’adore passer ma journée avec
ma mère quand je fais les magasins avec elle et passer du temps avec
mon beau–père. Je passe souvent du temps aussi avec mes petits frères de
5 ans David et Ange qui sont des jumeaux. Dans ma vie, j’ai toujours
rêvé d’avoir des petits frères, je prends le rôle de grande sœur très au
sérieux mais je préfère partir de chez moi et vivre seule.
Elodie 20 ans:
Je suis arrivée en 2009 à Lamarck parce que j’ai des difficultés à travailler en grand groupe.
J’étais à l’ITEP St Simon pendant trois ans et après je suis arrivée à l’IMPRO Lamarck.
Mes difficultés, c’était de contrôler ma colère, à ce jour j’arrive à mieux contrôler ma colère.
J’ai fait l’atelier entretien du linge pendant trois ans.
Aussi
j’ai fait de l’Espace Vert, j’ai participé à cinq formations FORDIS
(fleur et plante, restauration, entretien du linge…). J’ai fait aussi
deux stages en maison de retraite et un en serre municipale.
Mes points forts c’est d’être sérieuse et aider les autres.
Mes points faibles c’est d’être nerveuse et embêter les autres.
Plus
tard, j’aimerais avoir un travail et gagner des sous, avoir le permis
de voiture et être seule dans mon appartement avec mon amoureux.
Florian 18 ans:
Je
suis arrivé à l’IMPRO Lamarck en 2009, j’avais 12 ans, j’arrivais de
Lardenne (classe CLIS). J’avais du mal a suivre le travail .
J’ai
progressé au niveau de l’autonomie ; j ai appris à être autonome dans
les transports. Mes points faibles en stage sont le manque de prise
d’initiative et de rapidité. Mes points forts sont le respect, l’écoute.
Je
souhaite avoir un salaire pour pouvoir me payer des vacances. Au
boulot, j’imagine des jours qui seront plus durs, d autre plus faciles.
Je voudrais bien gagner pour avoir une famille, des enfants et je
voudrais prendre mon indépendance à 23 ans maxi.
Marouéne 18 ans:
Je
suis arrivé de Tunisie en 2010, je ne parlais pas français. J’ai fait
ma rentrée au collège Vauquelin en niveau 3ème .Après, j’ai changé
d’établissement parce que j’avais des difficultés en maths et en
français alors je suis venu à l’IMPRO Lamarck en 2013.
Mes
difficultés : je m’énerve vite. Mes points forts : j’ai progressé en
mathématiques, en français, surtout en écriture. J’aime aider les
autres.
J’ai fait 3 stages avec l’IMPRO Lamarck, ils se sont
bien passés (mon premier stage d’une durée de 2 semaines, mon deuxième
de 3 semaines et mon troisième d’1 mois).
J’ai des diplôme :
comme le C.F.G., l’A.S.S.R.1 et l’A.S.S.R.2. et là je suis en C. F.A. S.
pour améliorer mon niveau scolaire. On fait du français, des
mathématiques, de la biologie, des SVT, de la physique-chimie, de la
PSE et de la géométrie.
On fait des recherches de stage et de
contrats d’apprentissage en Espaces Verts. Jusqu’ à présent, je n’ai
pas trouvé un employeur. Je fais des recherche encore j’espère que je
vais trouver. J’aimerais vivre seul plus tard.
Je vis avec ma
grand-mère depuis 5 ans, je l’aide à ranger la maison et quand je ne
la trouve pas chez moi, je fais à manger tout seul. Des fois, je fais le
ménage avec elle, je fais les course aussi des fois tout seul des fois
avec ma grande mère. C’est grâce à elle que j’ai avancé dans ma vie
elle m’aide beaucoup pour avancer dans mes études elle est toujours là
pour moi.
Mélissa 18 ans:
Je
suis arrivée à l’IMPRO Lamarck à l’âge de 14 ans. Avant, j’ai quitté la
maternelle à l’âge de 5 ans. Je suis allé à l’ITEP Charta. J’ai des
difficultés depuis l’âge de 5 ans. Je suis aussi allée au collège
d’Aussone en ULIS en 2010.
Mon point fort est le français. Mon point faible les maths même si j’ai fait des progrès (les nombres jusqu’à 199).
Comment j’imagine mon avenir ? Professionnel : certains jours durs et les autres jours plus faciles.
J’aimerais avoir une famille. Avoir une maison avec mon copain.
Nacéra 18 ans:
Avant,
j’étais à école primaire Buffon à la Reynerie. Après, j’ai changé
d’école en 2007, je suis allée à l’école Lespinasse à Saint-Cyprien en
CLIS. Je suis arrivée ici en 2009 à L’IMPRO Lamarck. Je me suis fait des
amies, des copines. Maintenant ça va faire 7 ans. Au début, j’avais
beaucoup de difficultés en mathématiques et en calcul et un peu à lire
l’heure. J’ai eu des difficultés et je les ai surmontées.
Après,
j’ai commencé à faire des stages, j’ai appris beaucoup de choses, j ai
fait des rencontres avec des personnes gentilles et géniales. J’ai
appris des choses que je ne savais pas faire, j’aime beaucoup ça. Je me
prépare à trouver un travail dans le domaine de la cuisine mais c’est
pas facile à trouver un travail mais je vais me battre. C’est mon rêve
de faire des gâteaux.Après j aime beaucoup voyager, partir dans de
nouvelles destinations comme Dubaï, Londres, au Canada, au Brésil… Je
fais beaucoup de séjours avec l’école, j’espère qu’on va partir en
voyage avec les copines.
J’espère que je travaillerai, je veux
avoir une grande maison et une Ferrari et plus tard me marier. Je rêve
de ça. J’inviterai ma mère que j’aime tant chez moi, j’espère que je
serai autonome sur ça.En ESAT, j’ai fait du ménage ; ça va j’ai bien
aimé. Il y a des personnes qui sont un peu pénibles et d’autres drôles.
Ce qui était difficile, c’était les retards le matin parce que mes
collègues partaient en véhicule faire le ménage avant que j’arrive. Mais
bon je prévenais quand j’étais en retard.
Mon sport : moi ce que j
aimerais faire c’est de l’équitation, j aime le cheval depuis petite,
j’ai même des posters de chevaux. Voilà, j’ai déjà caressé des chevaux,
je suis déjà montée dessus. Voilà, j’aimerais caresser des dauphins,
c’est trop beau. J’ai vu des dauphins de près en Algérie. J’y vais des
fois là-bas à Oran, il y a la mer, c’est bien, on se promène avec ma
famille et on peut manger des glaces.
Tony 18 ans:
Je suis arrivé à l’IMPRO Lamarck depuis août 2009.
J’arrivais de l’IME Anatole France.
Mes
difficultés c’est la monnaie et les soustractions et les
multiplications. En 7 ans, j’ai fait des progrès en lecture. Je suis
fort en Français.
Après l’IMPRO Lamarck, j’aimerais faire un stage en boulangerie. Je vais aller en foyer après l’IMPRO Lamarck.
Septembre 2015 - L'accompagnement des jeunes Majeurs du service à la Formation :
En attendant de commencer au
CFAS (Centre de Formation d'Apprentis Spécialisé ) les jeunes de la section se préparent. Cette année sept jeunes sont accompagnés par notre service dans leur formation. Quatre jeunes de la section sont à la recherche d'un employeur pour finaliser leur contrat d'apprentissage, Christophe lui vient de commencer son CAP espace-vert, Mamadou commence sa formation de chaudronnerie et Ianis finit son CAP APR.
Deux jeunes de la section ont obtenu leur CAP en juin dernier et ont signé un contrat de travail.
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A plusieurs, on est plus fort |
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Heureusement que maître JEDI est là |
Mars 2015 - Mon expérience à l'ESAT du Mariel par Anais:
Pour moi, l’idée d’aller travailler dans un E.S.A.T était dure. J’y suis allée il y a 4 ans et ça ne m’avait pas plu. Parce que les gens, ils sont handicapés soit physiquement soit mentalement. Ce n’était pas facile de les voir comme ça. Je me suis dit que je n’étais pas comme eux, ce n’était pas un endroit pour moi. J’ai pensé que dans tous les E.S.A.T c’était partout pareil.
Ma famille, mes amies et les éducatrices de la SAIPS m’ont conseillé de faire un stage dans un ESAT pour voir parce que pour moi le rythme de travail dans le milieu ordinaire est trop rapide, et aussi parce que j’ai encore besoin qu’on m’aide à aller mieux. Alors j’ai essayé un stage dans l’E.S.A.T « le Mariel » à l’atelier blanchisserie.
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la calandreuse |
Mon premier jour à l’ESAT du Mariel :
C’était mon premier stage. J’étais très angoissée, mal à l’aise, c’était dur pour moi. J'ai imaginé des choses, que ça allait être très compliqué. Mais dés le premier jour, j’ai été bien accueillie par les éducatrices de la blanchisserie. Elles m’ont présenté les personnes et fait visiter l'atelier. Tous étaient très gentils avec moi et cela m’a rassurée. Il y avait une bonne ambiance, je me suis fait des amis. J’ai fait différentes tâches, du pliage, de la calandre, du repassage.
J’aimerais bien retourner dans l’atelier blanchisserie et pourquoi pas pouvoir me faire admettre sur cet établissement. Mais j’y vais petit à petit parce qu’il y a des choses encore difficile pour moi.
Le
1er jour dans un nouveau lieu de soins en psychiatrie par Guillaume :
Avant j'étais à l’hôpital de
jour des enfants. Maintenant que j'ai 18 ans, je dois aller dans un
service pour adulte. Depuis trois semaines, je vais trois matinées par
semaine à l’hôpital de jour de Purpan à Toulouse au pavillon SENAC.
Au départ, quand je suis arrivé à l’hôpital de
jour, j’était trop stressé et j’étais mal dans ma peau. Mais quand je suis
arrivé dans le service, la ça m'a réchauffé le cœur et de plus je me sentais
mieux et j’étais rassuré de rencontrer toute l’équipe.
Il y a une personne qui m’a
montré les locaux de l’hôpital de jour. On
m’a offert une collation pour mon arrivée. J'aimerais me faire soigner et qu'on m'aide à aller mieux. L'handicap que j’ai, j’aimerais me l’enlever parce que j’en ai mare d’avoir cette maladie depuis ma naissance.
Mon expérience en ESAT par Marine
Au début je ne voulais pas entendre parler de
l’ESAT. Les personnes en situation de grand Handicap m’angoissaient.
Je ne voulais aller qu'en milieu ordinaire. Je n’ai
pas arrêté de chercher des métiers différents qui
me plairaient mais à chaque stage j'ai remarqué que c’était trop dure
pour moi. Mais
j'ai appris quand même des choses différentes de toutes ces
expériences.
Après réflexion et parce que je vais avoir 20 ans je me suis dit en fin
de compte pourquoi pas travailler dans un ESAT. J’en ai besoin et c’est ce qu'il me faut
absolument. J’ai commencé à chercher des stages.
J’ai fait un stage de deux
semaines à l'ESAT du Mariel en Entretien des Locaux la semaine dernière.
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ESAT le Mariel |
Mon stage s'est bien passé malgré mes inquiétudes. J’allais directement sur le
site de travail qui se trouve à Aucamville. J’ai fait les poussières, passé l’aspirateur, lavé par
terre, rangé, nettoyé les vitres etc...
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L'équipe ménage en action |
Cette expérience m’a vraiment
plu et je trouve que
c’est le métier qui me convient parfaitement parce que c'est une
activité ou il faut être dynamique. La présence de l'éducatrice m'aide
aussi. J'ai encore besoin d'être accompagnée pour être à l'aise, être
moins angoissée. Je suis
contente car mon avenir est en train de se construire. Un autre stage au
Mariel est prévu pendant 3 semaines et un stage à l’ESAT du Soleil d’Oc
pendant
2 semaines. J’ai vraiment hâte d’avoir
enfin un emploi dans l’un de ces ESAT.
L’expérience de Faynoura :
J'ai commencé par faire des stages à l'ESAT Caminade dans l'atelier cuisine et aussi à celui de l'YMCA. J'ai aidé à faire les préparations froides et les desserts. Ce métier m'a plu. J'ai décidé de chercher d'autres stages dans le milieu ordinaire et dans d'autres ESAT. Je n'ai pas réussi à trouver des stages dans le milieu ordinaire. Les éducatrices du service de la SAIPS m'ont proposé d'aller faire un stage dans l'entreprise Avenance qui prépare les repas des travailleurs de l'ESAT Château Blanc.
Je vais travailler trois jours par semaine dans cette entreprise et deux jours à l'IMPro Lamarck. Je fais cela depuis le mois d'octobre et je finis à la fin du mois de décembre.
Ce travail me permet d'apprendre et de me former au métier de la restauration. J'ai appris à mieux travailler. Quand je suis la-bas je suis différente car je me sens plus responsable. J'arrive maintenant à bien connaitre le travail et à être plus autonome. Ça me donne beaucoup de motivation. Même les choses que je n'aimais pas faire avant comme passer la serpillère maintenant je le fais. La responsable du stage n'a plus besoin de me dire quoi faire, je sais ce que je dois faire. J'aide les salariés de la cuisine.
J'aimerais continuer ce stage pour continuer à apprendre et à m'améliorer pour trouver un travail dans une maison de retraite.